Une pratique née sur les rives du Mexique, adoptée désormais jusque dans les maternités occidentales : le soin Rebozo n’a rien d’une relique folklorique. Il s’impose, au contraire, comme une réponse vivante aux besoins du post-partum, là où la science et le geste traditionnel se croisent pour épauler les jeunes mères. Alors que la médecine s’interroge sur ses vertus, la demande explose et les mains se tendent, réinventant le soutien après la naissance.
En matière de resserrage du bassin, les avis divergent : certaines techniques font débat, faute de validation unanime, tandis que d’autres gagnent leur place dans les suivis post-partum. Le Rebozo intrigue : ce soin, fondé sur des gestes codifiés et une écoute attentive, séduit autant qu’il questionne sur ses bénéfices réels. Loin d’un simple effet de mode, il suscite l’intérêt des professionnels de santé, qui le voient fleurir dans les recommandations et les cabinets.
Plan de l'article
- Pourquoi le bassin a-t-il besoin d’attention après l’accouchement ?
- Le soin Rebozo : une tradition ancestrale au service du post-partum
- Comment se déroule concrètement une séance de Rebozo pour resserrer le bassin ?
- Rebozo, ostéopathie, ceintures : quelles différences et comment choisir son accompagnement ?
Pourquoi le bassin a-t-il besoin d’attention après l’accouchement ?
Après l’accouchement, le bassin ne sort jamais indemne. Porté, sollicité, étiré pendant neuf mois, il doit soudain composer avec des ligaments distendus, un plancher pelvien affaibli, des muscles parfois endoloris. Ce carrefour entre le haut et le bas du corps se retrouve déséquilibré, d’où ces douleurs pelviennes ou lombaires qui s’invitent dans le quotidien des jeunes mères. Parfois, c’est une impression de flottement ou une posture inhabituelle qui trahit le chamboulement intérieur.
La phase dite de « récupération » ne se résume pas à la cicatrisation ni à la rééducation du périnée. Le processus implique aussi une remise en place des organes internes, le retour à une stabilité articulaire, et la coordination entre diaphragme et plancher pelvien. Le resserrage du bassin, dont le soin Rebozo fait partie, vise justement ces points névralgiques, agissant sur la stabilisation articulaire, le maintien des organes et la récupération, aussi bien physique qu’émotionnelle.
Voici ce que cette approche peut apporter :
- Atténuer cette impression de « bassin trop large » ou instable
- Apaiser les tensions musculaires et ligamentaires nées de la grossesse
- Soutenir la rééducation du périnée et des abdominaux pour retrouver un équilibre
- Contribuer à rétablir une posture plus confortable et fonctionnelle
Le corps féminin traverse, en post-partum, une phase charnière. Obtenir un accompagnement adapté, Rebozo, ostéopathie, kinésithérapie, maximise les chances de retrouver une récupération harmonieuse et d’éviter l’installation de douleurs persistantes. Prendre soin du ventre et du bassin après la naissance, c’est aussi reconnaître la nécessité d’un équilibre global, qui englobe autant le physique que l’émotionnel.
Le soin Rebozo : une tradition ancestrale au service du post-partum
Le soin Rebozo s’appuie sur un savoir-faire transmis de génération en génération au Mexique : une simple écharpe tissée, devenue outil de soutien pour accompagner chaque étape de la vie féminine. Après l’accouchement, cette pratique trouve une résonance particulière. Aujourd’hui, des praticiennes formées, doulas, sages-femmes, proposent ce soin à Paris, Toulouse, Rennes, ou encore Sartrouville.
Le rituel se déroule en trois grandes étapes. On commence par un massage enveloppant, pour reconnecter la jeune mère à son corps, apaiser les tensions et initier le relâchement. Place ensuite à la chaleur : bain de vapeur, hammam ou simple couverture, qui favorise la circulation sanguine et un lâcher-prise profond. Le point d’orgue arrive avec le resserrage du bassin, geste symbolique et précis, réalisé avec le rebozo : une façon de refermer le corps après l’ouverture de la naissance.
Ce soin va bien au-delà du simple aspect corporel. Il offre un moment de recentrage, permettant à la mère d’exprimer ses émotions, de renforcer sa confiance et de tourner la page de la grossesse. Certaines femmes choisissent même de s’offrir ou d’offrir ce soin, comme un cadeau de naissance. Des professionnelles comme Antoinette Gueritaine ou Amélie Werba en témoignent : la force du Rebozo réside dans la douceur, l’écoute et la chaleur humaine. L’objectif ? Accompagner la femme dans sa reconstruction, sur tous les plans.
Comment se déroule concrètement une séance de Rebozo pour resserrer le bassin ?
Une séance de Rebozo dédiée au bassin se déroule toujours dans une atmosphère apaisée, où l’intimité est respectée. La praticienne accueille la jeune mère, l’installe confortablement et lui propose de se détendre. Vient d’abord le massage enveloppant : de longs mouvements, avec ou sans huile, qui parcourent l’ensemble du corps, épaules, ventre, jambes, pieds. Cette phase favorise la circulation sanguine et lymphatique, tout en aidant à renouer avec ses sensations après la naissance.
La deuxième étape introduit la chaleur, sous la forme d’un bain de vapeur, d’un hammam ou simplement d’une couverture chaude. Cette ambiance permet aux tissus de se détendre, à la sudation de s’effectuer, et prépare le corps à l’étape suivante.
Enfin, le cœur du soin : le resserrage du bassin avec l’écharpe rebozo. La praticienne réalise des pressions précises sur plusieurs zones, bassins, ventre, cuisses, mollets, pieds. Ce geste progressif vise à stabiliser le bassin, soutenir les organes internes et réharmoniser la connexion entre périnée et diaphragme. Beaucoup décrivent un sentiment de recentrage, une impression de « fermeture » bienvenue après la naissance. La séance s’achève dans le silence, laissant à la mère le temps d’accueillir ses ressentis, souvent soulagée tant physiquement qu’émotionnellement.
Rebozo, ostéopathie, ceintures : quelles différences et comment choisir son accompagnement ?
Le soin Rebozo séduit par sa capacité à envelopper, à accompagner la femme dans ses transitions. Héritier d’une tradition mexicaine, il met l’accent sur la douceur : l’écharpe tissée sert à exercer des pressions, sans manipulation directe des articulations, dans une démarche de recentrage et de détente profonde. Il s’adresse à toutes, sans restriction particulière, et marque souvent un passage marquant du post-partum ou d’autres moments de vie.
L’ostéopathie, à l’inverse, propose une intervention ciblée. L’ostéopathe recherche les blocages, corrige les déséquilibres du bassin, soulage les douleurs spécifiques et aide à restaurer la mobilité. Pour les femmes qui souffrent de troubles persistants ou de douleurs articulaires après la naissance, ce suivi personnalisé peut s’avérer capital.
Enfin, il existe aussi les ceintures post-partum. Celles-ci assurent un maintien mécanique du bassin et de la sangle abdominale, particulièrement utile durant les premiers jours. Leur action se limite à un soutien ponctuel, souvent employé parallèlement à la rééducation du périnée ou des abdominaux.
Voici un aperçu des spécificités de ces différentes approches :
| Approche | Objectif | Public |
|---|---|---|
| Soin Rebozo | Détente, recentrage, soutien émotionnel | Toutes les femmes, en post-partum ou lors d’un passage de vie |
| Ostéopathie | Correction des déséquilibres, soulagement des douleurs | Femmes avec troubles fonctionnels ou douleurs spécifiques |
| Ceinture post-partum | Maintien mécanique, soutien abdominal temporaire | Femmes ressentant une instabilité ou un besoin de maintien |
Ce choix dépend des attentes de chacune : recherche d’un mieux-être global, besoin d’un suivi thérapeutique, ou envie de soutien ponctuel au quotidien. Ces différentes formes d’accompagnement peuvent se combiner, pour une récupération sur-mesure.
Resserrer le bassin, c’est parfois bien plus qu’un geste, c’est ouvrir la porte à une nouvelle confiance, un ancrage retrouvé, un souffle différent pour aborder la vie après la naissance.

